Tout au long de sa carrière, Queen n’a jamais tenu en place. Le quatuor s’est révélé à la fois être en constante évolution, mais aussi très prolifique. De ses débuts à la mort de Freddie Mercury, Queen s’est bâti une discographie absolument foisonnante. Le groupe comptabilise d’ailleurs plus d’une dizaine d’albums dont la grande majorité sont demeurés cultes.
Du fait de leur recherche musicale permanente, quand on parle de Queen, difficile de le caser dans un genre précis. Bien que beaucoup le considèrent comme un groupe de rock, certains s’inclinent plutôt à en faire un groupe de pop. En effet, le mythique groupe britannique n’a jamais hésité à casser les codes, à explorer de nouveaux horizons. Cependant, Queen s’est toujours démarqué par ses orchestrations complexes, le recours aux chœurs, combiné à l’impétuosité du rock.
Des débuts psychédéliques jusqu’en 1979
Le Queen des débuts est psychédélique, avec beaucoup de lyrisme et de drame. Loin des riffs de guitare chers aux seventies, le groupe enchaîne les harmonies vocales, n’hésitant pas à y mêler les traits de la comédie musicale, du gospel ou du jazz au rock. C’est l’époque des hits intemporels comme Bohemian Rhapsody, avec ses chœurs et ses changements de rythme.
Jusqu’en 1979, divers instruments entrent également dans leur composition. Du clavecin, du ukulélé et du banjo se font entendre, aux côtés d’autres expérimentations. La guitare pour May et du chant au piano pour Mercury.
Cependant, quelques morceaux très rock sont aussi nés de cette période, dont Cold Stone Crazy. Dans le courant des seventies, le groupe sort 7 albums : Queen (1973), Queen II (1974), Sheer Heart Attack (1974), A Night at the Opera (1975), A Day at the Races (1975), News of the World (1977), Jazz (1978).
Eighties will rock you
Les années 80 marquent un tournant, avec un Queen plus mûr. Leur musique devient plus rock, notamment du fait du succès de titres comme We Will Rock You et We Are The Champions.
Le groupe réduit par ailleurs les titres au piano, que Freddie Mercury adorait chanter. Ils se font plus rares, au détriment de titres endiablés, où il peut arpenter toute la scène. Cette décennie est d’ailleurs celle du triomphe, avec des concerts grandioses et une célébrité à l’échelle mondiale.
Queen démontre aussi un talent particulier pour la composition de mélodies faciles à reprendre pour le public. Celui-ci est incité à taper des mains, à chanter durant les concerts. Le quatuor adopte également le synthétiseur dans son album « The Game », rompant la tradition du no synth.
Six albums voient le jour durant les 80’s : The Game (1980), Flash Gordon (1980), Hot Space (1982), The Works (1984), A Kind of Magic (1986), The Miracle (1989).
La fin des années 80 marque un retour à l’identité plus psychédélique de Queen. Sorti en février 1991, l’album Innuendo sera le seul rescapé de cette période. En effet, Freddie Mercury décède 9 mois plus tard, à la grande tristesse des millions de fans de Queen.
Le trio restant sortira Made In Heaven en 1995. Il s’agit essentiellement d’enregistrements vocaux de Mercury d’avant sa mort, accompagnés de ceux laissés de côté auparavant. Ils se réuniront, de temps en temps, pour des concerts, collaborant avec d’autres chanteurs.